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Le revenu net a atteint 2 169 millions de dollars, ce qui a généré
un rendement des capitaux propres de 17,3 % et un bénéfice
par action de 4,12 $. Les actionnaires ont obtenu un rendement
des actions ordinaires, incluant les dividendes et la plus-value,
de 3,7 % en 2001 et un rendement annuel composé de 20,4 %
sur les dix dernières années. Malgré une conjoncture difficile,
notamment le repli de l’économie mondiale et les événements
tragiques du 11 septembre, il s’agit de résultats d’exploitation
records pour une douzième année de suite.
Ces résultats découlent directement de notre stratégie
globale, laquelle repose sur nos lignes de force et s’oriente sur
des principes sûrs, tels que l’exécution rigoureuse de nos plans,
la gestion attentive du risque et des dépenses, et l’engagement
immuable de satisfaire notre clientèle grâce au dévouement et à
la compétence de nos 51 000 employés.
La pierre angulaire de notre réussite globale demeure notre
réseau canadien de succursales clientèles privée et
commerciale. En tenant compte de nos opérations de gestion
de patrimoine, le Réseau canadien a réalisé un revenu net de
960 millions de dollars, soit 45 % du bénéfice total en 2001.
Dans le sondage de Market Facts sur l’indice de qualité du
service clientèle, nos clients ont classé nos services comme
étant les meilleurs du secteur financier, ce qui constitue une
hausse par rapport aux notes déjà excellentes que nous avions
obtenues au cours des années précédentes. Ce sondage annuel
à l’échelle nationale mesure la qualité du service clientèle offert
dans les succursales, aux GAB, par téléphone et par Internet.
Bien que le marché canadien approche de la saturation, nous
croyons qu’il existe encore beaucoup de potentiel pour que nous
puissions croître à titre de fournisseur de services et de conseils
financiers complets pour les foyers canadiens et les petites et
moyennes entreprises. Au cours des deux dernières années,
nous avons rationalisé nos structures et nos procédés, lancé de
nouvelles structures technologiques, de gestion et de soutien,
consolidé notre réseau de succursales, réorganisé notre effectif
et axé les efforts de notre personnel sur l’établissement de liens
solides avec la clientèle. Ces initiatives étant pour la plupart
achevées, nous estimons avoir jeté les fondations qui nous
permettront, à l’avenir, d’accroître notre rentabilité.
Parce que nos services ne permettaient pas de répondre aux
besoins de nos clients en matière de placements et afin de
diriger ceux-ci vers notre vaste gamme de services de gestion de
patrimoine, nous avons créé une nouvelle équipe de vente
composée de planificateurs financiers dont le nombre devrait
atteindre 400 d’ici la fin de 2002. Cet automne, nous avons
également ouvert cinq Centres Groupe Gestion privée Scotia
dans le but de réunir les équipes d’experts de Trust Scotia, de
Scotia Cassels et de Gestion de patrimoine afin de rehausser les
services offerts à nos clients fortunés du Canada. Sept autres
centres ouvriront leurs portes au début de 2002.
Suivre de près l’évolution de la technologie afin de satisfaire aux
besoins de nos clients demeure pour nous une priorité. Les
canaux de distribution parallèles, particulièrement les
opérations bancaires en ligne, poursuivent leur croissance quant
à la diversité des services offerts et au nombre d’utilisateurs.
Nous continuerons à adapter nos opérations à Internet et à
promouvoir l’utilisation d’autres canaux de distribution dans
chacun de nos secteurs d’activité afin d’accentuer la fidélisation
de la clientèle et d’accroître encore plus la productivité.
Pour le bénéfice des consommateurs, nous utilisons tout un
arsenal de technologies intégrées dans le but de transformer les
canaux de distribution, les produits et les services aux
particuliers du Groupe Banque Scotia. Au cours de l’année, nous
avons réalisé un objectif clé, lequel consistait à regrouper les
services bancaires et de courtage dans le même réseau de
distribution, y compris les services en succursales, aux GAB, par
téléphone et par Internet. De plus, nous avons été le chef de file
du monde bancaire canadien en ce qui a trait à plusieurs
initiatives, telles que la constitution d’une Alliance GAB
mondiale et la prestation de services bancaires et de courtage
réduit par webtélé. Enfin, nous tablons sur nos partenariats avec
des sociétés de génie logiciel et de télécommunication afin de
concevoir pour les entreprises des solutions intégrées de
commerce électronique et de produits bancaires.
Scotia Capitaux, notre groupe Clientèle grandes entreprises et
services de banque d’investissement, a réalisé un revenu net de
686 millions de dollars, soit 32 % du revenu net total de la
Banque. Notre objectif n’est pas de détenir la plus grande part
de ce marché, mais d’être les meilleurs dans le domaine. À cet
égard, Scotia Capitaux a quelques réussites majeures à son actif :
première banque canadienne selon le magazine Euromoney,
et seule banque canadienne retenue parmi les 25 premières
banques dans le monde pour le financement global; premier
courtier en valeurs mobilières au Canada relativement à la part
du marché des titres à revenu fixe canadiens selon une firme de
conseil réputée, spécialisée en recherches; premier rang pour sa
réputation globale selon Brendan Wood International. De plus,
dix des meilleurs analystes du marché, selon le classement de
Brendan Wood International, sont au service de Scotia Capitaux.
Nous avons également dirigé plusieurs opérations innovatrices
importantes au Canada et dans le monde, ou y avons participé –
par exemple, une opération de swap de devises de un milliard de
dollars US pour couvrir une émission de titres de Quebecor
Media à rendement élevé.
L’amélioration et la maximisation du rendement demeurent
le point de mire de Scotia Capitaux. Nous atteindrons cet
objectif en accentuant la vente croisée de produits à haut
rendement, en augmentant de manière sélective la performance
de nos produits sur les marchés clés et en continuant de faire
croître notre volume d’opérations sur titres. Nous nous
appliquerons également à améliorer le rendement en procédant
à une gestion du risque de niveau supérieur, en mettant au point
nos techniques d’évaluation du crédit et du risque, et en
dynamisant la gestion de notre portefeuille de prêts. De plus, la
réorganisation de nos opérations américaines et européennes
selon un modèle qui s’inspire plus des tendances du marché,
comme nous l’avons déjà fait avec succès au Canada, permettra
à Scotia Capitaux d’intensifier ses relations et de mieux
répondre aux besoins des clients.
Notre stratégie internationale est de poursuivre nos
investissements et notre croissance dans trois régions clés
présentant un fort potentiel à long terme – les Antilles, l’Asie et
l’Amérique latine. Dans chacun de ces marchés, nous nous
efforçons de développer la croissance et la rentabilité par la
diversification des risques, le contrôle rigoureux des coûts et le
développement de produits et de services innovateurs. De plus,
nous nous appuyons sur nos forces et sur nos plateformes
opérationnelles que nous appliquons à nos divers marchés pour
réaliser des économies d’échelle. Les résultats de cette stratégie
font que le revenu net généré par les Opérations internationales
a atteint 489 millions de dollars en 2001, soit 23 % du
bénéfice total.
Dans les Antilles et en Amérique centrale, nous continuons
de mettre à profit notre position dominante. Parmi nos
initiatives, citons de nouvelles plateformes de ventes et
d’opérations, intégrant des ressources en information de gestion,
des produits et des canaux de distribution parallèles élargis.
Toutes ces initiatives sont conçues dans le but d’améliorer les
relations et la satisfaction du client et elles s’appuient sur des
programmes améliorés de formation des employés.
En Asie, nous sommes en bonne position pour développer
nos opérations bancaires de gros avec l’amélioration des
conditions économiques que connaît actuellement cette partie
du monde. En outre, nous ciblons particulièrement l’expansion
de nos services de financement du commerce international dans
cette région.
L’Amérique latine demeure pour nous un marché de
croissance clé, en particulier le Mexique où Scotiabank Inverlat
a généré de solides résultats. Il s’agit pour nous de développer
notre part de ce marché et de réaliser des gains sur les
investissements que nous y avons effectués. Nous avons
amélioré notre performance grâce à la restructuration majeure
de nos opérations, en réitérant notre priorité au service clientèle
et en devançant le marché avec des produits et services
innovateurs.
Nous suivons de près la suite des événements en Argentine,
en raison de l’incertitude économique et politique qui y prévaut
et de l’impact que cela pourrait avoir sur nos bénéfices.
Nous continuons à appliquer une gestion rigoureuse du risque
de crédit dans tous nos secteurs d’activité. L’affaiblissement de
l’économie a entraîné une certaine détérioration de notre
portefeuille américain de prêts aux grandes entreprises, mais
nous avons pris dès le début de l’exercice de vigoureuses
mesures correctives. Grâce à notre gestion proactive du risque,
nous avons réduit de beaucoup le montant net des prêts
douteux au cours de l’exercice et renforcé notre provision
générale pour pertes sur prêts.
Notre gestion continue et minutieuse des frais explique
notre longue réputation de banque canadienne la plus
productive – réputation que nous avons encore confortée cette
année avec un excellent taux de productivité de 53,9 %. Nous
pensons être en mesure de maintenir ou d’améliorer ces
résultats en trouvant de nouvelles manières de regrouper et de
rationaliser nos processus et nos structures, en éliminant le
double emploi et en généralisant les meilleures pratiques à
l’échelle de notre réseau international.
La principale raison de la pérennité de notre succès – et de
notre confiance dans l’avenir – est la grande qualité de notre
équipe. Nous pensons que notre capacité à satisfaire nos clients
dépend directement de la manière dont nous satisfaisons les
besoins de nos employés. Nous nous efforçons de leur offrir des
programmes de rémunération et d’avantages sociaux
intéressants, des programmes de formation et de développement
pour les aider à répondre aux besoins de leurs clients et à
réaliser leurs propres ambitions et du soutien lors des changements
auxquels nous sommes confrontés.
Nous voudrions ici exprimer particulièrement notre
reconnaissance aux quelque 400 employés du Groupe Banque
Scotia qui ont été directement affectés par les événements du
11 septembre à New York. Nos bureaux de One Liberty Plaza
étaient situés en face du complexe World Trade Center et,
même si tous nos collaborateurs sont heureusement sains et
saufs, beaucoup d’entre eux ont été témoins de la tragédie. C’est
grâce à leur engagement et à leur esprit d’initiative que nous
avons pu presque immédiatement reprendre nos activités à
partir de nos sites de secours, bien que ce fut dans des
circonstances très éprouvantes. Nous sommes extrêmement
fiers d’eux.
La réforme du secteur financier adoptée en juin 2001 contient
plusieurs points positifs pour la Banque : plus grande souplesse
organisationnelle grâce à la possibilité de réorganisation
structurelle en holding, élargissement des possibilités de
coentreprises et d’alliances stratégiques avec l’assouplissement
des règles de propriété et un plus large éventail d’investissements
autorisés, en particulier dans le secteur du commerce
électronique. La nouvelle législation a également ouvert la porte
aux fusions entre banques canadiennes, en reconnaissant
explicitement la validité de la fusion comme stratégie
d’entreprise.
Nous continuons d’évaluer avec le plus grand soin un large
éventail d’options de croissance. Le potentiel de création d’une
solide valeur à long terme pour nos actionnaires, nos clients et
nos employés sera toujours au cœur de toutes nos stratégies
d’entreprise.
En résumé, bien que cette année ait été ponctuée de défis, nos
résultats parlent d’eux-mêmes. En ce qui concerne l’avenir,
nous nous attendons à ce que le ralentissement de la croissance
se poursuive au cours des deux premiers trimestres de 2002, la
reprise devant s’amorcer au printemps ou en été. Malgré les
défis que pose la conjoncture à court terme, de solides
opportunités à long terme s’offrent à nous.
Nous sommes convaincus qu’avec notre focalisation
constante sur les principes fondamentaux de notre métier –
croissance, risque, gestion des coûts et nos collaborateurs – le
Groupe Banque Scotia est bien placé pour relever les défis de
l’avenir et qu’il saura maintenir son dossier de croissance et de
succès pour toutes les parties intéressées.
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Peter C. Godsoe
Président du conseil et
chef de la direction
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Bruce R. Birmingham
Président
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